Zeina Saleh Kayali
C’est une « expérience musicale extraordinaire » d’après la presse allemande, qu’a vécu le public de l’église « bondée » de la ville de Rudolstadt en Allemagne le 24 septembre dernier : la création mondiale de la cantate Les Anges de Naji Hakim (né en 1955) en présence du compositeur. Cette œuvre pour solistes, chœur, orchestre de chambre et orgue, mélange d’éléments sonores contemporains et de sonorités traditionnelles, a passionné les auditeurs.



L’œuvre est une commande de l'Association des Orgues de Rudolstadt à l'occasion du 75e anniversaire du Chœur de l'Oratorio de Rudolstadt. Le livret de la cantate Les Anges a été écrit par la directrice musicale de l'église locale, Katja Bettenhausen. Sous sa direction, l’œuvre est interprétée par les solistes Andrea Reuter (soprano), Annekathrin Laabs (mezzo - soprano), Alexander Schafft (ténor) et Nils Stäfe (basse), le Chœur de l'Oratorio de Rudolstadt, le Chœur de l'Oratorio de Saalfeld, un ensemble de chambre de l'Orchestre Symphonique de Thuringe.



Dans la première partie de la cantate, la flûte et la clarinette sont très présentes, notamment dans les chœurs d’ouverture et de clôture, incarnant les « hôtes célestes », les anges. La deuxième partie se distingue par un grand choral de style baroque, « Réveillez-vous, la voix nous appelle ». L’œuvre se conclut de façon jubilatoire avec l'

Alléluia et l’entrée d'un deuxième orgue. Ce moment de musicalité et de haute spiritualité a été ressenti avec une grande intensité par les présents, au cœur d’une Allemagne profondément mélomane, et nous le devons à un compositeur libanais !